Laure Gauthier performe "rodez blues"
Dans le cadre du séminaire "poésie et musique" qui se tenait à l’Ircam le 27 novembre 2019, j’ai été invitée à lire un long extrait de "rodez-blues", le texte qui ouvre "Les corps caverneux".
Dans « rodez blues » on se trouve à mener une trajectoire fictive dans Rodez à la recherche du 1, rue Vieussens, là où Antonin Artaud a été enfermé entre 1943 et 1946. Mais bien vite cette quête est envoyée dans le décor. On constate comment on nous remplit en tant que touristes, et détourne notre attention en multipliant les gestes et les lieux commémoratifs. Ce qui fausse notre rapport dialectique au passé, nous force à une attitude passéiste au lieu d’entendre les questions non résolues et vivantes du passé qui font signe vers l’avenir. S’en suit un long chant du dénuement et une invitation à ne pas rester rivé à la seule notion d’espace mais à réarticuler une poétique du temps.
Un film d’Eric de Gélis :