Un atelier d’écriture : "Il faut toujours garder l’espoir"

C’est parce que j’ai commencé àétudier le français àBobigny, où j’ai résidé deux années, dans un lycée accueillant des cours pour étrangers, que j’ai souhaité organiser des ateliers et des rencontres dans cette ville.

1. Avec les jeunes
Trois mots résument cet atelier : la confiance, le bonheur, et l’espoir.
"J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé" : cette phrase de Voltaire est d’actualité. La plupart des jeunes ne sont pas heureux de la situation générale en France. Mais l’idée d’être heureux n’est pas toujours liée àce qui nous entoure, elle peut être aussi une manière de résister et de changer ce que l’on refuse. C’est pour cela qu’il faut toujours garder l’espoir.
Chacun et chacune d’entre eux écrira sur ses rêves d’avenir, quand ils seront adultes. Les difficultés qu’ils imaginent devoir rencontrer, les détails de leurs vies comme ils les imaginent dans l’avenir.
Les jeunes ont besoin de parler, de faire connaître et partager leur expérience ; échanger leur permettra de commencer àse libérer. Surtout ceux des banlieues qui ressentent durement l’inégalité des conditions de vie et tous les amalgames, les discours extrémistes porteurs de haine et de malheur, afin qu’ils regagnent confiance en eux et dans les autres.

2. Avec les adultes
Des adultes de plusieurs milieux et origines, afin que certains puissent écrire en arabe, sur le même thème, la confiance, le bonheur, et l’espoir. Comment se sont-ils sortis des difficultés de la vie grâce àleur seule énergie, et ont fait de ces problèmes de simples souvenirs ? Peut-être que l’un d’entre eux serait intéressé par la description d’un rêve qu’il souhaiterait voir se réaliser.

L’idée est, dans un deuxième temps, que les jeunes et les adultes se rassemblent pour mettre sur pied une lecture àla MC93 pendant le festival des écoles. àpartir de leurs productions littéraires. Une lecture de leurs textes par eux-mêmes, ou par des comédiens, pour ceux qui ne souhaitent pas lire leur propre texte, pourrait être accompagnée de musique.

Omar Youssef Souleimane.

2 février 2020
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