Vivre ensemble, partie 5

Textes de l’atelier d’écriture Vivre ensemble
Association Racines et Horizons-Argenteuil
Animé et édité par Omar Youssef Souleimane



Mon attachement à ce lieu, à cet environnement, aux camarades


Je passe deux heures dans les transports pour venir à l’association pourquoi ?
Dans un premier temps je dirais que je fais ces deux heures de trajets pour la réalisation de mon service civique dont je devrai faire 20h par semaine.
Dans un second temps je dirais que c’est une maigre preuve de ma reconnaissance envers cette association. En effet, durant mai de l’année dernière j’étais à la recherche d’un stage, une semaine avant la date butoir, l’association m’a offert cette chance, par conséquent, j’ai validé mon année.
De plus, étant à l’université mon emploi du temps était assez éphémère et de ce fait c’était imprévisible de déterminer mes heures de libre et ceux de de mon service civique. De ce côté-là aussi l’association a été assez compréhensive, d’où ma reconnaissance et mes trajets de 2h.
En somme je dirais que ces deux heures de trajets sont insignifiantes comparées à ma reconnaissance envers cette association et surtout sans oublier la joie énorme de vivre qui en dégage.
Fréquenter ce lieu me permet d’avoir une certaine appartenance à travers laquelle je découvre une nouvelle culture de mon pays d’accueil.

Issouf Maiga


On se fréquente depuis un an, ensemble on a créé une amitié particulière. Tous les samedis, on vient à l’association. Parce qu’on s’entend bien et que nous faisons plein d’activités. Aussi, nos petits frères ont le même âge et se connaissent entre eux. Nous nous fréquentons aussi grâce au lycée malgré qu’on se soit pas dans la même classe. Nous sortons au cinéma, manger dehors, faire nos devoirs, des soirées pyjamas ensemble. Quand quelqu’un vient nous chercher des problèmes, on se dispute ensemble avec lui. On choisit nos vêtements entre nous, on sort nos frères au stade. En réalité, on a énuméré la moitié de choses qu’on fait ensemble.
Un jour, on était en classe et on discutait. Une fille nous harcèle, on ne l’aime pas parce qu’elle a répandu une rumeur sur l’une de nous disant qu’elle était vicieuse. Nous n’étions pas d’accord avec ce qu’elle a dit. On décide de la confronter. Elle nie la rumeur qu’elle a répandue. Plus tard, elle emmène des grandes personnes pour régler notre compte. On les a esquivés et on s’est enfui.
On est unies toutes les trois, pour le mal et le bien. Avec nos valeurs partagées, on se dirige vers un avenir brillant en commun.

Aya, Syham et Hakima


Si ce lieu disparaît un jour je pense que j’aurai un manque car j’ai grandi avec cette association et surtout avec les personnes de cette association, elle m’appartient comme je lui appartiens. Entre hier et aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé. Mais elle représente une identité et des valeurs implantées en moi depuis le début.
Avec Inès, par exemple, je m’entends très bien, c’est une personne avec un amour et une générosité qui embellissent. Elle est à mes côtés depuis bientôt 6 ans, une camarade attentionnée à l’écoute, tout ce qu’il me faut pour grandir et devenir meilleur.
Hier j’ai dormi très tard, j’attendais qu’elle rentre à la maison, je m’inquiétais pour elle, la nuit beaucoup de choses peuvent se passer.

Yassir


Cela fait bientôt 5 ans maintenant que je fais partie de cette association. On s’est construit ensemble. Elle fait partie de moi depuis petite.
La première fois que je suis arrivée, on jouait à plein de jeux air avec d’autres enfants de mon âge.
Aujourd’hui je suis responsable dans cette association, je suis devenue animatrice, donc c’est moi qui m’occupe des enfants. Comme si la maison où j’ai grandi était devenue sous ma surveillance. Je suis fière.

Inès


Je suis née à Nanterre et j’y ai grandi. Nous avons emménagé à Argenteuil après la naissance de mon petit frère en 2007. Mes grands-parents sont toujours à Nanterre, nous avons donc gardé un lien avec la famille et moi avec la ville.
Les vacances, les week-ends, nous les passions dans notre ancien quartier. Il est vrai que j’ai passé toute ma scolarité à Argenteuil, de ma maternelle à mes années de lycée aujourd’hui, mais j’ai un grand attachement à ma ville de naissance, mais je n’envisage pas d’y revivre car je vis dans l’avenir et non dans le passé.
Ce qui me rend triste à Argenteuil, c’est que les gens se réunissent pour procurer du mal aux autres, alors que le comportement entre les habitants à Nanterre est totalement différent. Un lien solidaire existe entre eux.

Khadra


Le 2 avril, Anne-Sophie Gorgue, la déléguée du préfet pour la ville d’Argenteuil, nous a rendu visite dans le cadre de la résidence ; elle a eu un échange précieux et riche avec les élèves.

15 avril 2024
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