Casemate 8

Le fort d’Aubervilliers a une histoire longue et contrastée. Caserne militaire assurant la défense de Paris, laboratoire de recherche sur la bombe atomique, dortoir pour les gendarmes, casse automobile, scène de musiques punk — une myriade d’associations, d’agences et d’ateliers d’artistes ont aujourd’hui investi les lieux en attendant que les habitants du Grand Paris viennent y déposer leurs valises. Agnès Villette nous en a conté l’histoire.
Photographe, artiste, spécialiste du nucléaire, elle entreprend avec l’historienne de l’art Kyveli Mavrokordopoulou, une série de "Toxic tours" pour exhumer la mémoire et les signes invisibles de lieux emblématiques où l’atome a étendu son empire. Cette sortie fut pour les élèves du lycée horticole Jeanne-Baret une occasion d’aborder la question de la multi-toxicité des sols et d’imaginer plus concrètement leur travail d’écriture et d’enquête illustrée autour du déchet nucléaire et de ses reconversions.

Bardée de tôle, bouchée de parpaings, entourée de mystères, la "Casemate 8" où Irène et Frédéric Joliot-Curie auraient mené une partie de leurs recherches sur la bombe atomique, servit de base arrière à nos études littéraires et nucléaires.

Munie de sa caméra, Marjolaine Grandjean nous a accompagnés depuis la bouche de métro jusqu’au cœur du Fort, à la recherche de ces ruines nucléaires de la petite couronne. Ici déposées, quelques traces de cette radieuse journée de novembre.


Aram Kebabdjian présente sa résidence et la balade au fort d’Aubervilliers


Balade au fort d’Aubervilliers avec les élèves du lycée Jeanne-Baret

28 février 2022
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