« Les traductions des autres » :
Céline Bernadac, Thomas Lion, Sabine Macher, Mathieu Provansal
« Si l’on admet que la rime engage le vrai : ce qui est bien conçu s’énonce bien (ou encore, la rime en tant que mnémotechnique suppose une transmission, c’est-à-dire un attachement vérace, puisque transmissible – quoique le douteux se transmette admirablement), on admettra que la rime du nom le désigne comme faux, puisque prétendant au vrai – mimant par la rime. […] Marque de l’adoption d’un pays, et non de l’origine, la rime vient nécessairement après. Le nom adopte le pays, et il n’y a pas d’identité qui puisse être plus vraie que celle que le sujet déclare. »
Mathieu Provansal, « laïus », Pavillon critiqve n° 19, janvier 2024, éditions Journaud, p.8.
Céline Bernadac a étudié en Estonie, d’où les siens sont originaires. Poète et photographe, elle adopte pour son poème un personnage tiré du folklore estonien – et les esprits qui l’entourent : kurat, kratt ou les deux.
Thomas Lion a étudié un an au Japon, à Tokyo. Dans une prose et sans rimes, il nous rapporte divers épisodes de sa découverte / de son expérience de la langue, au Japon : un récit en cours d’écriture, Thomas qui marche dans la neige.
Céline Bernadac et Thomas Lion sont tous deux étudiants en dernière année de Master Lettres et Création littéraire à l’ESADHaR, Ecole Supérieure d’Art et de Design Le Havre / Rouen.
Sabine Macher, qui a tout récemment longuement travaillé à lutter avec Kurt Schwitters (Homme par-dessus bord / Proses 1931-1947, éditions Trente-trois morceaux, 2022), les accompagnera.
Et Mathieu Provansal, auteur chez Héros-Limite en 2021 de L’Officier du vallon et, en 2023, d’un Ours blanc :« Larmier », éditeur (Journaud) d’une revue : Pavillon critiqve (titre devenu récemment un possible synonyme de tombeau (sens littéraire)), lira /présentera sa revue et répondra, ou ne répondra pas, aux questions de Bénédicte Vilgrain, comme : « si Pavillon critiqves’apparente un ’tombeau’, y a-t-il du Dormeur du val dans L’Officier du vallon ? »
dessin Mathieu Provansal Pavillon critiqve n° VI, p.22