Sortie de résidence

18h30
A la librairie Le Merle Moqueur (Paris 20e)
51 Rue de Bagnolet, 75020 Paris
Entrée libre


Le dimanche 2 juillet à18h30, je fêterai ma sortie de résidence d’écrivaine en Région Ile-de-France, àla Librairie Le Merle moqueur, qui m’a accueillie depuis novembre 2022. Pour terminer l’aventure par une ouverture, j’aurai la joie de convier la poétesse Aurélie Olivier. Elle lira des éclats de Mon corps de ferme, paru aux éditions du Commun en 2022. En écho, les participant·es de mon atelier "Rayon Poésie" (atelier bimensuel mené depuis janvier 2023 au sein de la librairie) donneront àentendre un fragment de ce que nous avons fabriqué au cours des séances. Je lirai moi-même des extraits de Poudreuse, mon livre en cours d’écriture.

Quelque chose devrait émerger de cette soirée, quelque chose qui reflète ce qu’est pour moi la conduite d’un atelier d’écriture : un geste de résistance, le luxe d’un moment pris, repris, un lieu de rencontres désintéressées, le lit d’improbables échanges, un intervalle où il fait bon confronter les singularités pour renforcer le collectif, un espace de réappropriation du temps et de la langue — de ce qui, même intangible, nous est volé par les diktats mercantiles et les logiques managériales.

L’atelier d’écriture est ce laps, cette respiration, cet hors-système. Un puissant outil de militantisme. Une parenthèse qui ne se referme pas. Enfin dépris des injonctions de rentabilité, d’évaluation, de résultat, de compétitivité, chacun·e peut alors se prendre àautre chose : au jeu, àson potentiel d’invention et au plaisir d’éprouver, ensemble, un fort sentiment de liberté. L’écriture devient arme ou consolation, insondable recours. Car la langue, dont l’atelier rehausse la nécessité, la folie douce et l’exigence, personne ne nous la prend.

Quelques phrases lâchées ça-et-làpar les particpant·es (merci àiels, du fond du cÅ“ur) :

Ici, on apprend l’indulgence.
(...)
Ici, on voit les fausses excuses que l’on peut se trouver sans s’y retrouver…
(...)
J’attends ces séances impatiemment. C’est étrange. Il s’y passe quelque chose d’important. Je ne sais pas ce que c’est. Mais je sais que c’est important.

Et last but no least  :

Je laisse béton le haïku que j’ai cru béton…

8 juin 2023
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