« Je vis de décalages »
Reprenant le titre d’un poème de Benoit D’Afrique en résidence à la maison des Jardies (Sèvres), nous pourrions aussi dire après lui :
ciels
mon visage est fait d’exil
Pour 2022, nous vous souhaitons de surtout rester en décalages… suivant les voies de la création.

De grandes soirées ont eu lieu à la librairie Paroles de Saint-Mandé, initiées par Minh Tran Huy et que l’œil de la caméra a captées : rendez-vous avec Lola Lafon, Jean-Baptiste Andrea, Sorj Chalandon, Maud Ventura, Thomas B. Reverdy, Anne Berest, et Marie Darrieussecq.
Et puis,
Les Alfabètes : c’est le nom de l’atelier de Yann Apperry & Judith Perrignon au Samu social (Paris 12) dont on feuillette avec grand intérêt les séances.
Dernier service pour les poèmes à emporter d’Édith Azam & Pierre Soletti, basés aux Lemms, association culturelle de Paris 18.
Depuis la librairie Maruani (Paris 13), Cécile Balavoine nous raconte ses activités nombreuses, entre rencontres et ateliers, autour de la musique et de la musicalité, avant la réception ce 8 janvier d’Eric Reinhardt.
Le théâtre de Bligny (Briis-sous-Forges) proposait une rencontre autour de l’œuvre de Patrick Bard et de ses interventions in situ.
Emmanuelle Destremau, qui rayonnait à partir des Bibliothèques de Montreuil (93), nous offre un extrait de Random Access Memories, pièce en cours d’écriture, dans les méandres d’un gameplay.
Jérôme Dubois raconte les suites du festival de BD Formula Bula (Paris 10), avec notamment un générateur de bâtiments destiné à accompagner ses livres.
Ameziane Kezzar a ponctué sa résidence au Centre culturel franco-berbère (Drancy) de brefs récits et de courts poèmes, petites touches du quotidien, familière étrangeté.
Isabelle Monnin débute au lycée Charlemagne (Paris 4) avec un Autoportrait de la seconde 6, collage inspiré du texte d’Édouard Levé.
Capucine Motte a noté quelques poèmes remarquables d’une élève de l’Internat d’excellence de Sourdun (77) pour les partager avec les lecteurs de remue.
Un dernier volet est en ligne de l’Abécéd’Air et de Feu d’Anne Mulpas, qui résidait à la Maison de la Poésie de Paris, avant une suite de cette chronique sonore, attendue ailleurs sur le site.
Karim Ressouni-Demigneux, situé à l’Institut Charles-Perrault (Eaubonne), prend le temps, avec son journal, de « réfléchir à l’écriture en tant qu’activité ».
Le cycle proposé par Marianne Rubinstein à la librairie Le Divan (Paris 15), intitulé « L’invention du futur », compte pour l’instant deux épisodes à revivre en vidéo : en compagnie de Jean-Claude Grumberg, puis d’Emmanuelle Salasc.
Émilie Saitas parcourt la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise avec de nombreuses rencontres et ateliers en médiathèques, dont elle inscrit quelques traces.
Décollage immédiat pour Karin Serres à l’Observatoire de l’Espace, le labo culturel du CNES (Paris 1), avec une première chronique, en quête de vivant non humain dans l’espace.
Prolongations pour Kouam Tawa chez le Collectif 12 (Mantes-la-Jolie), qui publie un texte de circonstance : Reprendre vie.
Maud Thiria (médiathèques de l’APHP) travaillait joliment la maison au corps. C’est la fin de son atelier dans le service gériatrie de l’hôpital Bretonneau.
Benoît Vincent poursuit dans son journal l’exploration du château de Fontainebleau, et du lien entre humain et nature. Ne pas manquer sa restitution de résidence les 15 et 16 janvier avec du beau monde, auteurs et botanistes.
On suit avec plaisir Yekta à l’Espace Andrée-Chedid (Issy-les-Moulineaux) pour revivre en vidéo deux soirées de performances poétiques : De la Porte sur l’écume à la Bibliothèque des pluies, ainsi qu’une séance collective intitulée Intrications Poétiques Transnationales, avec une dizaine d’intervenants.

15 résidences nouvelles
sont à découvrir, retenues en décembre par la Région Île-de-France.
On commence par Alain Guyard à la Ferme du Buisson (Noisiel, 77), avec son projet sur la « philosophie des invisibles », puisqu’il a déjà fait paraître ce cocasse Pâques au tison, Noël Omicron pour mieux digérer les fêtes.
Younès Adli, porteur de l’identité berbère, s’est associé au Centre culturel Idir (Epinay/Seine, 93). Il s’intéresse notamment à l’insurrection kabyle de 1871.
Ludovic Bernhardt, artiste visuel et auteur, travaillera avec des patients des services de toxicologie et psychiatrie, autour des médiathèques du groupe hospitalier St-Louis, Lariboisière, F.-Widal (Paris 10).
Charlotte Bousquet, à la médiathèque de Goussainville (95), se lance dans l’écriture de romans fantastiques pour enfants, avec lesquels elle explorera la notion de liens.
Frédéric Couderc, au Labo des histoires (Paris 3), compte poursuivre ses explorations romanesques dans l’histoire de villes meurtries.
Marcelline Delbecq, plasticienne et autrice, se propose de penser « une certaine histoire de la lecture » à la librairie Vendredi (Paris 9).
Laure Gouraige, après plusieurs récits autobiographiques, continue de questionner la frontière entre réel et fiction au tiers lieu Faire-Liens (Paris 15).
Raphaël Grillo, reçu par l’association La Source-Villarceaux (Chaussy, 95), a pour projet d’écrire le deuxième roman d’un triptyque associant récit familial et thème du transport. Il est par ailleurs auteur de théâtre et metteur en scène.
Daniel Maximin interrogera la « construction de soi » avec les élèves du lycée Jean-Mermoz (Montsoult, 95), à partir notamment de son livre Tu, c’est l’enfance.
Nadia Nakhlé, auteure réalisatrice et dessinatrice, en partenariat avec Anis Gras (Arcueil, 94), conduira entre autres des ateliers d’écriture de romans graphiques.
Véronique Pittolo au lycée Edmond-Rostand (Paris 18) articule sa présence autour des personnages de fiction, et leurs caractéristiques humaines ou non humaines.
Marie de Quatrebarbes à la librairie Texture (Paris 19) réécrit une œuvre du poète allemand Hans Magnus Enzensberger, et proposera des rencontres autour du remake littéraire.
Sandrine Roudeix, photographe, romancière et scénariste, est basée au lycée Jacques-Feyder d’Épinay/Seine (93). Elle explore les relations familiales dans ses écrits et ateliers.
Florie Saint-Val, autrice-illustratrice, accueillie par les médiathèques de St-Quentin-en-Yvelines (78), travaille à la création d’un jardin imaginaire et fantaisiste.
Isabelle Sorente, romancière, s’installe à la Cité internationale universitaire (Paris 14), plus précisément à la Maison des étudiants de la Francophonie, autour de la thématique « Ces autres que nous sommes ».